En quelques jours, l’armée russe a réalisé l’une de ses avancées les plus importantes depuis des mois dans la région de Donetsk. Cette progression menace directement les lignes de ravitaillement ukrainiennes et plusieurs villes stratégiques du Donbass.
La ligne de front a bougé. Pour la première fois depuis plusieurs mois, les forces russes ont réussi une percée significative dans l’est de l’Ukraine. Selon les autorités ukrainiennes, Moscou a avancé de 10 à 17 kilomètres vers le nord de Dobropillia, dans l’oblast de Donetsk. Cette progression place désormais sous menace plusieurs centres urbains encore contrôlés par Kiev, notamment Kostiantynivka, Kramatorsk et Sloviansk, considérées comme des « villes forteresse » de la résistance ukrainienne.
Des villes clés sous pression
Ces bastions du Donbass jouent un rôle stratégique majeur. Leur maintien sous contrôle ukrainien empêche la Russie de progresser davantage vers l’ouest. En cas de chute, Moscou renforcerait son emprise sur la région et compliquerait sérieusement le ravitaillement de l’armée ukrainienne.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est voulu rassurant, affirmant que ces troupes russes seront « détruites ». Mais sur le terrain, la situation reste tendue.
La riposte ukrainienne
D’après Andriy Kovalov, porte-parole des forces armées, le commandant en chef Oleksandr Syrsky a ordonné l’envoi de renforts pour « détecter et détruire les groupes de sabotage ennemis qui franchissent la ligne de défense ».
La Russie, qui bénéficie d’une supériorité numérique, aurait mené 35 assauts en infiltrant de petits groupes sur les positions ukrainiennes. Kiev affirme que ces attaques ont entraîné de lourdes pertes côté russe.
Un tournant dans la guerre ?
Cette avancée pose une question cruciale : s’agit-il d’un simple mouvement tactique ou d’un véritable tournant stratégique ? Si Moscou parvient à couper les lignes de ravitaillement et à isoler les bastions ukrainiens, la guerre dans le Donbass pourrait basculer en sa faveur.
Pour l’instant, l’issue reste incertaine. Entre percée tactique russe et résistance ukrainienne renforcée, le brouillard de la guerre continue de dominer le front de l’Est.