Le gouvernement haïtien a décrété, par communiqué officiel de la Primature, trois jours de deuil national ainsi qu’un état d’urgence pour les départements du Sud, du Sud-Est, de la Grand-Anse, des Nippes, de l’Ouest et du Nord-Ouest, durement touchés par le passage de l’ouragan Mélissa.
Trois jours de deuil, trois mois d’état d’urgence : voilà la réponse tardive d’un pouvoir qui a préféré attendre le désastre pour réagir. Dénonce , dans sa chronique, Ralph Siméon, éditorialiste politique « ALTERNANCE MÉDIA «
À Alternance Média, nous disons non merci.
Plusieurs jours avant l’arrivée de cette tempête, nos rédactions, comme d’autres médias responsables, avaient alerté les autorités sur les risques imminents liés à l’arrivée de Mélissa. Nous avons appelé à la vigilance, à la préparation, à la coordination entre les services de secours. Mais, comme toujours, le gouvernement a fait la sourde oreille.
Le résultat est tragique : plus de trente morts, une vingtaine de disparus, et des milliers de familles laissées sans abri, sans eau, sans assistance réelle. Pendant que le pays compte ses morts, le coordonnateur du Conseil Présidentiel de Transition, Laurent Saint-Cyr, a quitté le territoire pour le Qatar. À quelle fin ? Dans quel but, alors que la nation est en détresse ?
Comme nous l’avions écrit dans un précédent éditorial : l’État est le seul responsable.
Responsable par son inaction, par son mépris du risque, et par son incapacité chronique à anticiper.
Nous tenons à saluer le travail des médias qui, dès le premier jour, ont choisi la voie du devoir : informer, alerter, mobiliser. Mention spéciale à Radio Magik 9 et au Nouvelliste, qui ont su maintenir une couverture constante et sérieuse.
Face à un gouvernement d’irresponsables, Alternance Média restera fidèle à sa mission : défendre la vérité, dénoncer la négligence et porter la voix d’un peuple qui refuse de mourir dans le silence.