Invités par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) dans le cadre de l’enquête ouverte sur les découvertes survenues à Lilavois, André Apaid Junior et Charles-Henri Becker ne se sont pas présentés devant les enquêteurs à la date fixée.
Dans une correspondance adressée à l’institution, les deux hommes d’affaires confirment avoir bien reçu l’invitation… mais précisent ne pas se trouver en Haïti, ce qui les rend indisponibles pour l’audition prévue. Ils sollicitent un report à la semaine prochaine, affirmant vouloir coopérer dès leur retour au pays.
Cette requête intervient alors que la DCPJ a été mandatée par le Parquet de la Croix-des-Bouquets pour vérifier la nature des substances et des plantes suspectes découvertes dans des installations exploitées par Apaid Jr. et Becker. Le Parquet a accordé un délai de 30 jours aux enquêteurs pour produire un rapport complet sur ce dossier à forte portée nationale.
Mais selon les informations obtenues par Alternance Média, un nouvel élément complique davantage l’affaire : des individus non identifiés auraient incendié une partie des locaux concernés, quelques jours seulement après la diffusion des vidéos ayant déclenché la polémique.
Pour quelles raisons ? Les motivations restent inconnues, destruction de preuves, manipulation, représailles ? mais cet acte criminel risque de ralentir ou perturber le travail de la police, alors que chaque indice matériel compte dans une affaire aussi sensible.
Dans l’attente de leur retour au pays, et alors que l’opinion réclame des réponses, l’enquête s’annonce désormais plus complexe. Les prochains jours seront déterminants pour comprendre si la DCPJ pourra surmonter ces obstacles pour établir les faits, dans un climat où se mêlent suspicion, tensions et pression politique.