Alors que la présidence de Donald Trump marque le début d’une ère hostile pour les migrants, des milliers d’Haïtiens vivant aux États-Unis se trouvent confrontés à la menace d’une déportation massive. Cette situation suscite des craintes profondes, tant chez la diaspora qu’en Haïti, où les transferts financiers des expatriés constituent un pilier essentiel de l’économie nationale. Conscients de ces enjeux, le Parti politique EDE, représenté par Claude Joseph, et les signataires de l’accord du 21 décembre, dirigés par André Michel, ont adressé une correspondance au secrétaire d’État américain Marco Rubio. Ce courrier sollicite une attention particulière pour les Haïtiens bénéficiant du programme de parrainage humanitaire lancé par le président Biden, connu sous le nom de « Programme Biden« et appelle à l’adoption au Congrès de la loi HOPE, une mesure qui permettrait de sécuriser des milliers d’emplois en Haïti, particulièrement dans le secteur de la sous-traitance.
En parallèle, ces leaders mettent en garde contre l’influence grandissante de la coalition criminelle « VIV ANSANM ». Ils réclament son inscription sur la liste des groupes terroristes internationaux, soulignant la nécessité d’une réponse globale à cette menace. « L’organisation criminelle VIV ANSANM doit être reconnue comme un groupe terroriste à travers le monde. C’est notre combat ! », a déclaré André Michel, tout en affirmant avec force : « Pas de dialogue avec les gangs ! Pas de négociation avec les gangs ! ». La lettre propose également une reconfiguration du CPT afin de pallier son déficit de légitimité dans la lutte contre l’insécurité. Enfin, des correspondances seront prochainement envoyées à l’ONU, à l’Union européenne, au Canada et à la CARICOM pour mobiliser la communauté internationale. Ces démarches visent à protéger les Haïtiens menacés par l’instabilité et à renforcer les liens entre la diaspora et leur pays d’origine, dans l’espoir de construire un avenir plus stable pour Haïti.
Willy DÉSULMA