Dans un contexte marqué par des violations constantes des droits humains en Haïti, l’Association Nationale des Juristes Haïtiens pour l’Avancement du Droit (ANAJHAD) a organisé , le vendredi 31 janvier 2025 au numéro 1 rue Marcelin, Delmas 65, sa première conférence-débat ; dans le cadre d’une série de conférences que l’association compte organiser tous le dernier vendredis du mois au cous de l’année 2025. Ces conférences – débats visent à sensibiliser les citoyens sur l’importance de » l’État de droit et des droits inaliénables ». La première d’entre elles, s’adresse particulièrement aux jeunes et aux étudiants en Droit sous le thème« La crise de l’État de droit en Haïti », dans le cadre d’une réflexion plus large sur « L’état de l’État de droit dans le contexte sociopolitique actuel ». L’objectif était d’alerter l’opinion publique sur les dérives qui compromettent l’avenir du pays et de favoriser une prise de conscience collective en faveur d’une gouvernance fondée sur la primauté du droit.
Les échanges ont mis en lumière plusieurs aspects essentiels liés à l’État de droit, notamment la hiérarchie des normes, la séparation des pouvoirs, le respect des libertés publiques et l’égalité devant la loi. Les intervenants ont également analysé la situation préoccupante des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire en Haïti, démontrant comment l’absence d’un cadre juridique stable aggrave la crise sociopolitique. Face à ce constat alarmant, l’ANAJHAD a formulé des recommandations concrètes pour restaurer l’autorité de l’État, organiser des élections crédibles et renforcer l’application des lois en vigueur. Ces propositions visent à rétablir un cadre institutionnel garantissant justice et protection des droits fondamentaux pour tous.
Interrogé par Alternance Média TV, Wilfrid Alcime, l’un des responsables de cette initiative, a exprimé sa satisfaction quant à la réussite de cet événement et son impact sur la communauté. Il a souligné que cette formation représente un levier essentiel de transformation sociale, en donnant aux jeunes et aux passionnés de droit les outils nécessaires pour comprendre et défendre leurs droits. Dans un pays où les libertés fondamentales sont souvent bafouées, cette initiative de l’ANAJHAD apparaît comme une avancée significative vers une Haïti plus juste, où l’État de droit devient une réalité et non un idéal lointain.
Pour sa part Maitre Marc- Sony Charles, avocat au barreau de Port-au-Prince et président de l’ Association se montre très satisfait de cette première conférence -débat, qui marque le lancement d’une initiative , qui pourrait révolutionner le défense des Droits de l’homme en Haïti.
Dorénavant, tous ceux et celles qui veulent connaître les principes fondamentaux des droits de l’homme, plus particulièrement les juristes et les étudiants en Droit ont une institution incontournable , l’ ANAJHAD.