Après plus d’un mois de grève pour exiger de meilleures conditions de travail, les enseignants s’apprêtent enfin à recevoir leur salaire du mois de janvier. Mais cette fois, l’État, à travers le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), impose une procédure inhabituelle. Plutôt que de percevoir leurs chèques dans leurs établissements habituels, les enseignants doivent se rendre dans divers points de Port-au-Prince, où ils sont contraints d’attendre en file, sous la supervision des représentants du ministère.
S’agit-il d’une sanction, d’une punition, d’une humiliation ou simplement d’un principe administratif ? La question se pose.
À l’École nationale République des États-Unis, certains professeurs sont présents depuis 7 heures du matin. Pourtant, à 10h40, aucun représentant du ministère n’est encore arrivé. Cette longue attente, imposée à des professionnels qui ont d’autres obligations, témoigne d’un manque de considération.
Pour rappel, les enseignants recevaient habituellement leurs chèques dans leur lycée respectif, sans ces désagréments. Cette nouvelle procédure, jugée inutilement contraignante par plusieurs, alimente le sentiment d’injustice au sein du corps professoral.