D’importants gisements de terrains rares se trouvent dans le sud de la république Dominicaine , sur la frontière sud avec Haïti. Les États-Unis se frottent les mains à l’idée de collaborer avec « son meilleur ami dans la caraïbe » pour exploiter cette richesse minérale. Alors que en Haïti, il n’y a aucune stratégie pour exploiter les terres rares sur son territoire.
Lors de sa visite officielle de 24 heures à Santo Domingo du 5 au 6 février 2025, Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État américain, a tenu des discussions avec Luis Abinader , le président Dominicain , ainsi que le ministre des affaires étrangères dominicain .
L’un des sujets de grande importance était l’exploitation des terres rares , recherchées pour toutes les grandes puissances industrielles, qui se trouvent en grandes quantités dans le sous-sol de la république Dominicaine . Les terres sont un groupe de 17 éléments chimiques présents dans la nature et indispensable à la fabrication des produits technologiques dans la défense, dans l’aérospatiale et dans les domaines médical.
Elles sont également utilisées pour la production des téléphones portables, des composants des véhicules électriques, des puces et les énergies renouvelables.
En République Dominicaine, les estimations préliminaires s’élèvent à 100 million de tonnes de réserves brutes de ces minéraux si convoités par les pays développés comme les États-Unis et la Chine.
Selon Marco Rubio « la République Dominicaine est un pays ami , un allié, qui se trouve dans notre hémisphère, qui a accès à cela, c’est quelque chose de très positif. Je préfère que ce soit ici plutôt que dans les mains d’un pays qui n’est ni un ami , ni un allié, qui se trouve à l’autre bout de la planète « . On comprend bien dans cette déclaration, Rubio vise clairement les Chinois.
Les délégations américaines et dominicaines le 6 février 2025 à Santo Domingo
Pour le chef de la diplomatie américaine la République Dominicaine pourrait profiter d’un transfert de technologies pour se transformer en centre moderne dans industrie des semi-conducteurs.
Les semi- conducteurs, les éléments de base de la plupart des appareils électroniques, traitent les données et alimentent les écrans .
Sans eux , des nombreux appareils numériques ne fonctionneraient pas. Les puces à semi-conducteurs sont vitales dans cet ère numérique.
le gouvernement dominicain a déjà créé l’emprisesa Minera dominicaine, S.A ( EMIDOM),Un organisme public pour la promotion de l’extraction des ressources
Luis Abinader, le président Dominicain a affirmé que les États-Unis sont le partenaire préféré de la République Dominicaine.
Depuis août 2024, sous la présidence de Joe Biden, les États-Unis collaborent avec les dominicains sur les forages des terres rares qui se trouvent dans le sous-sols de la province de Pedernales Située dans le sud du pays.
Le fleuve Pedernale est à la frontière entre Haïti et la république- Dominicaine.
Un fort potentiel en Haïti
Pour l’instant, il n’y a aucune activité du côté d’Haïti pour explorer le sous-sol dans la zone frontalière d’ Anse – à- Pitres, située juste en face de la Pedernales à la République Dominicaine.
Lors d’un entretien en 2024, l’ingénieur géologue haïtien, Claude Prépetit, directeur du bureau des mines et de l’énergie en Haïti, a déploré, l’incapacité des autorités à développer une politique d’exploration minière.
Il estime qu’il y a une forte probabilité de trouver des terres rares dans cette région frontalière, notamment du cérium , utilisé dans les téléviseurs à écran plat, les ampoules basse consommation et les projecteurs.
Aujourd’hui la Chine, et là aussi sont les premiers producteurs du cérium.
Claude prêtpetit souligne que le potentiel minier inexploité représente une opportunité économique considérable pour Haiti .
Selon les études préliminaires, il y a également des glissements d’or dans les provinces situées dans les zones frontalières dans le nord de la république Dominicaine et d’Haïti.
Mais hélas, les dirigeants haïtiens par leurs incapacités et leurs mauvaises fois privent le pays de beaucoup d’opportunités.
Désormais, à l’image de l’Ukraine que Trump a réclamé 50% de ses terres rares, sans nul doute la question du sous- sol d’ Haïti va se poser à Washington, si ce n’est pas déjà le cas.