Alors que le groupe des terroristes « G9 – vivre ensemble « progresse et accapare Port-au- prince, la capitale d’Haïti , des observateurs ont imposé aux opinions publiques la thèse manichéenne d’une violence des petits gens des bidonvilles contre la population. Pourtant d’autres réalités sont observables.
Dans la grande métropole de Port-au- prince les événements se précipitent. Les habitants des villes de: Kenscoff, Croix-des-Bouquets, Gressier- Ganthier- Fond- Parisien- Port-au-Prince ( Wharf Jérémie – carrefour – Cabaret – Carrefour Feuille – Solino- Bel- Air – Fort- national) ont été violés, massacrés, brûlés, pillés, assassinés en toute tranquillité, en toute impunité, en toute quiétude; par la coalition terroriste G9 ou encore « Vivre Ensemble « ; composé en majorité ( mais pas exclusivement) de criminels des principaux bidonvilles de la capitale Avec le soutien des hommes d’affaires et des politiciens malhonnêtes.
L’ intensité des destructions en Haïti et le bilan humain sans précédent des actes terroristes de « Vivre Ensemble « n’ont jamais atteint un tel niveau dans le pays.
Depuis l’arrivée au pouvoir du Conseil Présidentiel de Transition, la situation sécuritaire a été considérablement dégradée. Pour l’année 2024 le bilan du CPT est accablant; selon les chiffres de l’ONU, publié le 4 février 2025 , bien avant les massacres de janvier et de février : 5 millions 660 milles déplacés en 2024, soit cinq fois plus que l’année 2023, 8 000 homicides, 2213 blessés, 1494 enlèvement .
Et pire encore, Port-au-Prince, selon le classement du conseil Citoyen pour la sécurité publique et la justice pénale, un observatoire basé à Mexico, publié le 19 février 2025, est la ville la plus dangereuse du monde, avec un taux de 139,3 homicides pour 100 milles habitants.
Mais, la question qu’on devrait se poser , pourquoi les gangs sont-ils devenus plus puissants, plus offensifs et plus conquérants ?
Pour comprendre la montée en puissance des criminels, il faut analyser la question sur plusieurs angles:
Tout d’abord, depuis l’arrivée du CPT à la tête du pays, ils ne se sont pas occupés du sujet, comme quoi les gangs allaient s’auto dissoudre. Ils ont préféré de s’occuper de racketter des directeurs généraux , l’affaire BNC en est l’illustre exemple. Mais, de négocier, partager les différents postes de l’État , en se livrant dans une lutte acharnée pour obtenir les postes les plus lucratifs( diplomates, délégués et vice- délégués départementaux ,Maires, directeurs généraux et organismes autonomes).
Ainsi , en divisant l’État en 10 micros États, c’est-à -dire chaque conseiller présidentiel et le premier ministre et aussi les différents secteurs qui constituent le CPT, Haïti est devenu un « État fragile « c’ est-à -dire un pays dont les structures publiques sont particulièrement faibles et sont incapables de fournir les services essentiels , notamment la sécurité, à la population haïtienne.
Et enfin, les chefs de gangs sont devenus des entrepreneurs, des mercenaires qui sont susceptibles de travailler pour tout le monde. Donc, ils sont des fournisseurs de services . S’il est de notoriété publique qu’ils sont au service des politiciens et des hommes d’affaires criminels, d’ailleurs beaucoup sont sanctionnés par les États Unis, le Canada et les Nations unies. Mais, il est bruit que des étrangers sont de connivence avec les gangs pour déstabiliser le pays.

Si on ne peut pas apporter la preuve irréfutable, la piste est crédible: dans la mesure que cette instabilité facilite des trafics de toutes sortes : ( drogues, armes, munitions, organes). Mais surtout, cette situation élimine de facto Haïti des destinations touristiques. Et à qui profite la crime ? Le moins qu’on puisse dire, c’est la République Dominicaine qui est le premier bénéficiaire de cette situation. D’ailleurs le président Dominicain Luis Abinader vient, par un décret en date du 27 février, déclarer les gangs comme une organisation terroriste. L’opposant André Michel avait écrit plusieurs gouvernements et les Nations unies pour solliciter l’inscription de la coalition « G9- vivre Ensemble « sur la liste de des organisations terroristes.
Et pourtant, les incompétents et corrompus du CPT n’ont jamais pris au sérieux la dangerosité des gangs, aucune dépense sécuritaire, aucune stratégie globale, au contraire c’est une lutte d’influence qui se joue à l’intérieur du CSPN entre le directeur général de la police nationale, Normil Rameau et le le Premier ministre Didier Fils- Aimé.
Maintenant les pays occidentaux doivent prendre des positions similaires et apporter un soutien militaire et logistique à Haiti le plus rapide que possible. Car leur silence est une abdication morale.
Il reste peu de temps pour éviter l’extermination de la population . Port-au-Prince, aujourd’hui, est un vaste champs de ruines. Les hôpitaux sont incendiés, les écoles, les universités sont paralysées, les citoyens sont massacrés tous les jours.
Cependant la messe est dite . L’effroyable bilan humain( près de 650 morts) des massacres de Kencoff la semaine dernière, celle de Tabarre 27 entre samedi 22 et lundi 24 et surtout celle de Delmas 30 , le mardi 25 février à l’aube , Haïti se dirige clairement vers un génocide

Le CPT doit partir
Plus les jours passent et plus l’incompétence du CPT se perd dans les décombres. Tout d’abord parce que le CPT c’est mariage à 9 , et ces types de mariage ne fonctionne jamais.
Ensuite la perte de confiance de la population dans le CPT est totale, plus personne ne croit en eux pour redresser la situation. À chaque rencontre de l’exécutif c’est pour négocier des postes pour leurs proches et leurs poches.
Et surtout, aujourd’hui, beaucoup d’hommes d’affaires et politiciens qui sont au pouvoir ont été sanctionnés pour leur proximité avec les gangs et d’autres sont recherchés par la DCPJ.
De ce fait les haïtiens de partout et la communauté internationale doivent se mobiliser pour éviter ce génocide sourde et aveugle qui se livre chaque jour dans le pays.
Sinon Haïti peut devenir le double symbole d’une faillite américaine et d’un jusqu’au-boutiste des conseillers – présidentiels. Les semaines de massacres, de cendres et de désolation du présent moment nous rappelle cette évidence. La véritable éradication des criminels, qu’on ne peut qu’appeler de ses vœux , ne pourra être obtenue qu’en traçant un horizon politique.