Des centaines de manifestants avaient répondu à l’appel pour protester à Hoyo de Friusa, dans la localité de Banaro, à l’occasion du symbolique 181ème anniversaire d’une bataille contre l’invasion haïtienne.
Une manifestation contre l’immigration illégale en République dominicaine, organisée par le groupe d’extrême droite « Ordre Ancien « dans une à forte présence haïtienne, s’en terminée dimanche par une intervention de la police, a constaté notre correspondant sur place.
Des centaines de manifestants avaient répondu à l’appel pour protester à Hoyo de Friusa, dans la localité de Bavaro, à l’occasion du symbolique 181ème anniversaire d’une bataille contre l’invasion haïtienne « Certains étaient cagoulés » et « ont tenté de sortir de la route « prévue, « créant un incident avec les autorités positionnées pour garantir l’ordre, a déclaré à des Diego Pesqueira, porte-parole de la police nationale dominicaine, expliquant qu’un groupe avait tenté de pénétrer dans un quartier haïtien. Aucun blessé n’a été signalé.
« Patrie! » « Nous ne voulons plus d’Haïtiens ici! » , « S’ils ne partent pas, nous les expulserons ! », ont notamment scandé les participants. La République dominicaine et Haiti se partagent l’île d’Hispaniola. La pauvreté, la crise économique et la violence des gangs de Vivre ensemble dans leur pays font que de nombreux Haïtiens tentent de traverser la frontière en quête d’une vie meilleure.
La construction d’un mur séparation
Selon les données officielles, environ 500.000 immigrés vivent en République dominicaine, un pays de 10,5 millions d’habitants. Le président dominicain Luis Abidaner, qui a fait de l’immigration haïtienne l’un de ses chevaux de bataille, a lancé la construction d’un mur de séparation en 2021 le long de la frontière de 340 kilomètres pour « se protéger « de l’immigration illégale, des violences et de la contrebande haïtiennes, notamment le trafic d’armes et de munitions.
Le président a aussi amorcé en octobre un plan pour expulser 10.000 immigrés haïtiens chaque semaine et renforcé la présence militaire à la frontière.

L’ordre Ancien considère considère que les mesures ne sont pas suffisantes. Le leader du mouvement, Angelo Vasquez, a menacé dans les médias d’appeler à une « grève nationale « si des mesures ne sont pas mises en place pour « réaffirmer la dominicanité « ( l’identité dominicaine) ». « Il n’y a pas une main ferme « contre l’immigration, a estimé auprès de l’AFP un manifestant, Juan Pablo de Léon , ingénieur civil.
Rien qu’en 2024, le gouvernement a expulsé 276.000 Haïtiens, selon les chiffres officiels. D’après le Fonds des Nations Unies pour la population, les Haïtiens représentent 30% de la main d’œuvre dans l’élevage, l’agriculture et la construction en République dominicaine.