En Haïti… les hommes politiques sans doute y paraissent plus corrompus que dans les pays occidentaux. Cela tient à la défaillance des institutions étatiques, constate dans son éditorial Jeameson LIZINCE, journaliste politique à « AlTERNANCE MÉDIA «
Le mobile de la politique est essentielement de l’ordre de l’intérêt (politique) de la cité. C’est pourquoi la cité se permet l’instauration de l’État. Car, il permet à la cité de ne pas être accaparée ni par des prédateurs externes ni par des prédateurs internes. L’État est le plus riche et le plus armé dans la cité. Il détient, en effet, selon Norbert Élias deux outils éssentiels. D’une part, le monopole fiscal. D’autre part, le monopole militaire. Du coup, pour Élias, l’État Haïtien n’existe pas. L’État Haïti ne dispose aucun monopole. Mas, passons.

Dans la Démocratie occidentale, L’État se manifeste dans la cohabitation des trois pouvoirs. Avec, dans l’éxécutif, le président comme chef de l’État. L’État est d’abord une entité politique. Du coup, la question de la scène politique désignant les différents aspects de l’expression de l’intérêt de la cité est caractérisée par la lutte de pouvoir. C’est l’intérêt de la cité qui donne sens à la lutte de pouvoir. Mais, existe-il, en Haïti, une scène politique? Existe-il des hommes politiques? D’abord, il faut comprendre que pour l’homme politique, les institutions Étatiques sont extrêmement importantes. Car, elles sont l’expression de l’autorité de l’État.
Comment expliquer l’existence d’homme politique en soutenant du même coup l’inexistence des institutions de l’État ? Autrement dit, Où est passé le parlement Haïtien? Où est passé la présidence d’Haïti? Où est passé la Justice Haïtienne?
Il faut bien comprendre cette question de lutte de pouvoir. Il y a lutte de pouvoir! Il serait convenable de dire que la politique actuelle d’Haïti, c’est une politique de Ravitaillement. Alors, en quoi consiste cette politique? Elle consiste, en accaparant le pouvoir, à s’enrichir, faire de la fortune. Autrement dit, on profite de l’occasion pour se permettre une santé économique. On fait corps sur en tant qu’une vache à lait. Comment expliquer qu’il existe un homme dit politique qui -occupant la plus haute fonction de l’État- ne pense qu’à aller vivre à l’étranger? Pendant ou après. Pour lui, la politique est ce qui permet de gagner sa vie. Et, c’est son seul rapport avec la collectivité. Tenant compte de la sociologie politique actuelle d’Haïti.
De la sorte, l’homme politique a, avec une conception de ravitaillement, une conception rétrograde et dégradante de la politique. Car, elle ne consiste pas en la gestion de la chose publique. Elle a vision infernale du pays dans la façon dont elle se représente la collectivité. Prenons, par exemple, le cas de Leslie Voltaire (conseiller-président) dans le sud qui pensait avoir inauguré un Aéroport international dans le grand sud. Il suffit de se demander: En quoi consiste l’internationalisation de cet Aéroport? Est-ce en terme d’infrastructure ? Ou, est-ce en terme de dépense économique???
Par rapport à ces comportements, l’homme politique, d’une part, s’il est défini dans une approche électoraliste, son intention est de participer et gagner des élections. Pourtant, en Haïti, l’homme dit politique ne veut pas et ne voit paas de bon œil cette notion qui est élection.
D’autre part, si l’homme politique est celui qui exerce une activité professionnelle en rapport avec les affaires publiques ou l’État (Linternaute, com). Cette définition pouvait se tenir. Mais, en se demandant à quel objectif répond l’exercice des activités ayant rapport aux affaires publiques, on peut se rendre compte qu’il est un impérarif que cet exercice réponde à la satisfaction de l’intérêt de la cité.
D’autre en plus, selon Henri Madelin qui, s’accentuant sur le savant et le politique de Max Weber, établit quatre principales qualités d’un homme politique. D’abord, c’est le dévoument à une cause qui mobilise l’être tout entier. Deuxièmement, le sens de responsabilité. En troisième lieu, c’est le coup d’œil qui se combine avec le sens des opportunités, prenant en compte un analyse approfondie de la situation où on priorise une hiérarchisation des urgences. En dernier lieu, c’est l’éthique de conviction et l’éthique de la responsabilité.
En mettant ces qualités en relation avec la réalité actuelle, on peut dire que l’idée d’homme politique diminue progressivement. L’État, dans sa minuscule partie, est accaparé. Ainsi, l’ensemble se met à profiter de l’occasion pour se faire la fortune nécéssaire.