La situation à Solino reste préoccupante, notamment pour la population déplacée qui se voit contrainte de vivre dans le local du parti KID à Bordon, à proximité du collège Mère Marianne. Ces citoyens, arrachés à leurs foyers en octobre dernier par les bandits de la coalition « Vive Ensemble », vivent désormais dans des conditions déplorables. Alors que les espaces sont surpeuplés et inadaptés, la détresse s’accentue avec le manque d’eau potable et l’accès limité à la nourriture, rendant la vie quotidienne insupportable pour ces populations vulnérables. Par ailleurs, l’Office des protecteurs des citoyens semble dépassé par l’ampleur de la situation, son espace étant lui-même occupé par une autre frange de la population solinoenne. Une prochaine publication sera consacrée à la situation des déplacés hébergés à l’OPC, afin de mieux comprendre les enjeux actuels.
Dans un contexte où l’inaction des autorités locales se fait cruellement ressentir, plusieurs témoignages illustrent la détresse grandissante sur le terrain. Jean-Pierre, âgé de 13 ans, confie dans un souffle plein d’espoir : « Nous avons désespérément besoin d’eau et d’un lieu sûr pour dormir, car la rue est devenue notre quotidien. » Jacques, 19 ans, ajoute que « le manque de nourriture et d’installations décentes nuit à notre santé, et l’incertitude sur l’avenir ne cesse d’accroître notre désespoir. » Ces voix jeunes et fragiles traduisent l’urgence d’une réponse adaptée pour protéger ceux qui n’ont d’autre recours que de vivre dans l’indignité.
Les témoignages de citoyens plus âgés viennent renforcer le constat de cette crise humanitaire. Marie, 23 ans, explique que « chaque journée est une lutte pour subvenir aux besoins les plus essentiels, et il est incompréhensible que de telles conditions persistent. » Claudette, 38 ans, exprime son inquiétude quant à l’avenir de ses enfants, qui grandissent dans un environnement dénué de sécurité et de confort. Pierre, 63 ans, interroge l’avenir de la communauté : « Lorsque la dignité humaine est constamment bafouée, quelles seront les conséquences sur la cohésion sociale et la stabilité de notre région ? » Ces témoignages révèlent l’urgence d’interventions concrètes pour restaurer la dignité de ces habitants.
Face à ce constat alarmant, deux questions majeures se posent : quelle responsabilité les autorités locales doivent-elles assumer pour protéger ces citoyens délogés, et comment la communauté internationale peut-elle s’engager pour garantir le respect de leurs droits fondamentaux ? L’urgence d’une meilleure condition de vie est partagée par tous, jusqu’au jour où ces déplacés pourront espérer retourner dans leur foyer d’origine en toute sécurité. Nous appellons ainsi à une mobilisation rapide et à une prise de conscience collective pour éviter que cette crise humanitaire ne se transforme en drame irréversible.
Rédaction : Willy DÉSULMA, Normalien-Economiste et journaliste.




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