par Joseph Widmayer ANGLADE, journaliste Sport / Culture d’ ALTERNANCE MÉDIA
Dans la société haïtienne, rester trop longtemps devant la télé est perçu comme étant une mauvaise habitude. Pour la plupart des parents, regarder un film, une série ou des clips est simplement un divertissement, et leurs enfants devraient s’en priver jusqu’à qu’ils n’ont rien de sérieux à faire. Cette perspective voudrait que la télé soit pour les enfants en bas âge ou les retraités ; sinon, seuls les adolescents et les adultes paresseux s’y attardent.
Mais ce que nombre de parents ignorent est qu’il y a des films et des séries télévisées qui apportent des leçons de vie, aident à se développer moralement et même favorisent une percée intellectuelle. Tout comme il y a des propositions comiques à la télévision, il y a de longs métrages qui questionnent le monde dans ses avancées technologiques comme la série Black Mirror diffusée sur Netflix en 2016 qui donne un aperçu du quotidien des hommes si la course vers l’intelligence artificielle ne se diminue pas. Elle met en avant quelques dérives parfois mortelles que peuvent apporter dans notre monde la technologie si non contrôlée.
Si Black Mirror se penche sur la technologie, Scorpion, une autre série télé, s’aligne du côté du génie humain. C’est un groupe de quatre génies avec, chacun, un quotient intellectuel conséquent qui essayent de protéger le monde de tous dangers à leurs portées. Cette série encourage l’instruction scolaire, chérit l’élan patriotique des citoyens et montre à quel point il peut être réjouissant de faire le bien.
Beaucoup de films mettent en vedette des personnages intelligents, que ce soit dans les films policiers comme Mentalist, Sherlock Holmes, Castle, True Detective, Mindhunter, The Fall, The Sinner, ou dans de longs métrages qui sont des adaptations de romans célèbres. La majorité des scènes montre à quel point l’intelligence de quelqu’un peut rendre le monde meilleur. Chacun de ces personnages considérés comme des héros met son égo de côté quand il s’agit du bien-être du plus grand nombre.
Les parents, s’ils le veulent, pourraient se servir du temps de cinéma de leurs enfants en les encourageant à s’instruire, leur proposant des séries-documentaires qui retracent l’histoire d’une personne célèbre – que ce soit un dictateur, un tueur en série, un héros de guerre… – d’un peuple, d’une civilisation ou du monde. Ces films expliquent à travers des images une réalité qui échapperait à l’imagination lors de la lecture d’un livre.
Se divertir n’est pas quelque chose que l’on devrait qualifier de banal – n’en déplaise aux parents qui le pensent ; le cerveau humain en a besoin comme le corps du repos. Il faut se relaxer, lâcher la pression pour mieux vivre. Il n’y a pas que les livres qui peuvent faire progresser un enfant dans sa vie scolaire. Les jeux de sociétés peuvent également les aider, tout comme les vidéos ou les musiques. Blaise Pascal, polymathe français, a dit : « Nulle condition n’est heureuse sans bruit et sans divertissement, et toute condition est heureuse quand on jouit de quelque divertissement ». Alors, au lieu de les priver du temps de jeu ou de téléviseurs, il vaudrait mieux servir de ce temps pour que les enfants puissent apprendre en s’amusant.
Passionné de l’écriture et des arts , Joseph Widmayer ANGLADE est diplômé en journalisme à « MAURICE COMMUNICATION »Ce fervent admirateur de la transparence croit fermement à la vulgarisation de l’information.Connaissant l’importance et l’impact qu’elle a sur la vie de tous les jours, alors il a fait du journalisme son métrier.