Les conflits politiques, l’insécurité chronique et les gangs entravent les activités agricoles.L’aide internationale est souvent inefficace à cause de cette instabilité.
Pour la société haïtienne, le paysan est cette personne qui, cultivant les bonnes terres fertiles, contibuerait au développement économique du pays. Malgré la situation pénible et l’utilisation d’outils archaïques et rudimentaires. Pourtant, la pris en charge de ce secteur aurait rapporté aux pouvoirs politiques autant qu’à la population. Car, il s’agit d’une population non-exigeante et, surtout, elle se résigne et se débrouille toute seule. Sans trouver quasiment pas d’accompagnement, ces gens se sacrifient pour permettre à la population de fuir cette mort tragique qu’elle ne souhaite pas encore en l’absence de l’effectivité des politiques publiques en la matière. La subsistance est réelle et tangible tant sur le plan socio-économique qur sur le plan sécuritaire et politique.
Mais, depuis l’installation des gangs dans certains endroits stratégiques du territoire national, les paysans sont dans la plus grande difficulté pour cultiver et transporter leurs produits vers les marchés et la capitale surtout. La production nationale est en chute libre. Or, selon Robert Linhart, l’agriculture ne sert plus à nourrir les populations, mais à produire des dévises. Alors, il faut comprendre que l’agriculture remplit deux fonctions dans une communauté. D’abord, assurer l’autosuffisance alimentaire. Ensuite, la production de dévise. Ces deux fonctions sont incapables d’être effectives en Haïti. Cela désigne unbeuphémisme certain.
Entre-temps, la dépendance du pays à l’importation est renforcée. Mais, comment peut-on expliquer la circulation de tous ces produits importés sur le territoire du pays? Les produits importés comme les produits alimentaires surtout vont tranquillement d’un point à un autre. Les pénuries, dans certains cas, ne désignent qu’une sorte de maquillage.
Or, on dit que Haïti est essentiellement Agricole. On dirait que pour l’économie Haïtienne, l’agriculture est un pilier essentiel. En ce sens, on aurait pu comprendre la relation qui devrait exister entre le secteur agricole et les recettes de l’État.
Maintenant, les paysans se trouvent dans une telle situation qu’ils ne peuvent absolument plus produir. D’une part, fuyant la situation exécrable de la sécurité, ils n’ont plus accès à leurs terres soit pour récolter, soit pour semer. D’autre part, ils sont empéchés d’accéder aux marchés pour vendre ces denrées. Du coup, cela représente un gaspillage dans sa forme la plus totale. Ainsi, face à cette existence précaire et ce découragement sans pareille, l’inquiétude pour l’avenir ne cesse de s’intensifier.
Le « Viv ansanm » et tous les autres groupes armés s’installent fermement. À Canaran, à Savien, les agriculteurs, les commerçants sont incapables d’accéder aux différents marchés aussi bien à la capitale.
À Gros-morne s’installe Kokorat san ras et provoque ainsi l’impossibilité pour les gens du Nord-Ouest.
À Mirbalais, le détour de Canaran, l’impossibilité totale du grand nord.
À Croix-des-Bouqets, c’est le blocage total pour le Grand-Nord.
À Kenscoff, Martissant, Carrefour, c’est la fermeture de la capitale.
Ainsi, nie-t-on toute approche toute complicité de nos hommes politiques avec les gangs. Mais, étant équivalents d’une façon non-superficielle, ils désignent les différentes face de la même monnaie du maître. On ne peut pas changer le tonton sans changer le palmiste. Du coup, toute solution véritable ne consiste qu’à changer la monnaie.