Le Conseil de sécurité de l’ONU a franchi un pas décisif, ce mardi 30 septembre 2025, en adoptant une résolution autorisant la transition de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS) en Haïti vers une force de répression des gangs. Cette mission, prévue pour une durée initiale de 12 mois, sera appuyée par la création d’un Bureau d’appui des Nations unies, destiné à renforcer la coordination logistique et institutionnelle.
La résolution, soutenue par les États-Unis et le Panama, a obtenu 12 voix pour, aucune contre et 3 abstentions.
Les 12 pays qui ont voté pour : Algérie, Danemark, France, Grèce, Guyana, Panama, République de Corée, Sierra Leone, Slovénie, Somalie, Royaume-Uni, États-Unis.
Les 3 pays qui se sont abstenus : Chine, Pakistan et Russie.
Un vote historique entre consensus et prudence diplomatique
La Chine et la Russie, bien qu’ayant critiqué ouvertement la position des États-Unis, ont choisi de ne pas opposer leur veto, un geste diplomatique lourd de sens. Selon leurs représentants, cette abstention répond à une requête des autorités haïtiennes et de plusieurs pays de la région, soucieux d’éviter un blocage qui aurait retardé l’action internationale.
Alternance Média souligne que ce choix stratégique mérite d’être salué. Ces abstentions ont facilité l’adoption d’une résolution que des dizaines de pays appelaient de leurs vœux, comme l’a rappelé l’ambassadeur panaméen Eloy Alfaro de Alba, lors de la lecture d’une déclaration conjointe avant le vote.
Alternance Média dit merci
En tant que média engagé pour la cause nationale, Alternance Média tient à remercier les 12 pays ayant voté pour, mais aussi à adresser une gratitude particulière aux 3 abstentionnistes. Leur décision de ne pas bloquer la résolution, malgré leurs réserves, a permis à la communauté internationale de franchir une étape cruciale.
Haïti, aujourd’hui prisonnière de gangs impitoyables, voit s’ouvrir une fenêtre d’espoir. Mais cet espoir ne sera durable que si la force déployée répond réellement aux besoins sécuritaires du pays et s’accompagne d’un engagement solide pour reconstruire les institutions, rétablir la justice et poser les bases d’un développement durable.