À peine installé, le gouvernement de Sébastien Lecornu est déjà dans la ligne de mire de l’opposition. Les ministres ont pris leurs fonctions en toute discrétion, loin des projecteurs et sans cérémonial, alors que le Premier ministre doit prononcer sa déclaration de politique générale ce mardi.
Deux motions de censure pèsent déjà sur son équipe : l’une déposée par La France insoumise, l’autre portée par le Rassemblement national. Avec le soutien des Verts, il manquerait encore une trentaine de voix pour renverser le gouvernement. À ce stade, les consignes du Parti socialiste, qui attend le discours de politique générale avant de trancher, sont déterminantes. Il suffirait de 23 voix socialistes pour qu’une motion de censure aboutisse et mette un terme à l’aventure Lecornu 2.
La situation se complique également au sein de Les Républicains. Malgré le mot d’ordre clair de la direction de ne pas participer au gouvernement, six membres du parti ont accepté des postes ministériels. En réaction, Bruno Retailleau a annoncé leur exclusion immédiate, dénonçant une trahison politique et un manque de cohérence face à la ligne d’opposition adoptée par le parti.
Entre les tensions à droite, la pression à gauche et les motions de censure imminentes, le gouvernement Lecornu 2 aborde son premier test politique dans un climat de forte instabilité. Le discours de mardi sera crucial : il devra convaincre, rassembler et surtout survivre à un Parlement plus divisé que jamais.