La Cour suprême du Brésil a reconnu, jeudi 11 septembre, l’ex-président Jair Bolsonaro coupable d’avoir conspiré pour rester au pouvoir malgré sa défaite électorale de 2022 face à Lula. Âgé de 70 ans, il a écopé de 27 ans et 3 mois de prison, une première dans l’histoire démocratique du pays.
Quatre juges sur cinq ont voté la condamnation, estimant que le Brésil avait « failli redevenir une dictature ». Un seul, Luiz Fux, a plaidé l’acquittement faute de preuves suffisantes.
Le procès, suivi en direct par des millions de Brésiliens, divise la société : 53 % y voient une application de la loi, 39 % dénoncent des motivations politiques (sondage Datafolha).
Le verdict a aussi provoqué une crise diplomatique avec les États-Unis. Washington, sous l’influence de Donald Trump et du secrétaire d’État Marco Rubio, dénonce une « chasse aux sorcières » et a imposé des sanctions économiques et individuelles contre Brasilia et certains magistrats.
Le camp Bolsonaro tente déjà de faire voter une amnistie pour son leader, annonçant une bataille politique et judiciaire explosive dans les prochains mois.