Trois jours après le spectaculaire cambriolage du musée du Louvre, la présidente-directrice Laurence des Cars a été auditionnée, ce mercredi 22 octobre, par la commission de la culture du Sénat. Devant les parlementaires, elle a reconnu « des faiblesses » dans le dispositif de sécurité du musée et assumé « sa part de responsabilité ».
Le 19 octobre, huit joyaux historiques exposés dans la célèbre galerie d’Apollon ont été dérobés en quelques minutes, sans qu’aucune interpellation n’ait encore eu lieu. Selon les premiers éléments de l’enquête, les cambrioleurs auraient pénétré dans le musée par un monte-charge extérieur, avant de disparaître avec leur butin, malgré les alarmes et la vidéosurveillance.
« Malgré nos efforts, nous avons été mis en échec », a déclaré Laurence des Cars, soulignant que la sécurité du musée souffrait d’un « sous-investissement chronique ». Elle affirme avoir été « effarée » par la situation de la sûreté à son arrivée en 2021.
Face aux sénateurs, la dirigeante a détaillé plusieurs mesures urgentes, dont la création d’un commissariat de police au sein même du musée, afin d’assurer une présence permanente des forces de l’ordre, et l’élaboration d’un plan de modernisation de la sûreté. Ce dernier doit renforcer la vidéosurveillance et la protection des zones les plus sensibles du palais.
Une démission refusée par Rachida Dati
À la suite du vol, Laurence des Cars a présenté sa démission à la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui l’a refusée. La ministre lui a réaffirmé sa confiance tout en exigeant des résultats rapides pour rétablir la sécurité et la crédibilité du musée.
« La responsabilité doit s’accompagner d’action, pas de fuite », aurait déclaré un proche de la ministre, cité par la presse française.
L’audition de la directrice du Louvre intervient alors que les enquêteurs poursuivent leurs recherches pour retrouver les pièces volées, dont certaines d’une valeur patrimoniale inestimable.