Un an après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, le renouvellement du Bureau consacre un basculement majeur : la gauche perd la majorité qu’elle détenait, le bloc gouvernemental devient la force dominante, et le Rassemblement national signe un retour remarqué.

Avec seulement 7 sièges, le « front populaire » s’effrite. LFI, socialistes, écologistes et communistes payent leurs divisions internes, passant de 13 élus en 2024 à une représentation réduite, incapable de peser comme auparavant.

À l’inverse, le camp présidentiel et ses alliés (Renaissance, MoDem, Horizons, une partie de LR) affichent 9 élus, confirmant leur poids institutionnel, même si aucune majorité claire ne se dégage. La présidente Yaël Braun-Pivet conserve son rôle, mais chaque décision nécessitera des compromis.

Le RN, avec 4 sièges, retrouve le Bureau, renforcé par un élu de l’Union des droites. Avec Sébastien Chenu et Hélène Laporte comme vice-présidents, le parti de Marine Le Pen s’ancre dans l’appareil parlementaire, illustrant sa banalisation.

Ce nouvel équilibre intervient à 72 heures de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu, prévue mardi. Sans majorité stable, le Premier ministre devra convaincre une Assemblée fragmentée : une gauche affaiblie, un RN renforcé, et un centre-droit en position d’arbitre.

Ce mardi sera donc un test crucial : réussir à rallier suffisamment de soutiens pour crédibiliser sa feuille de route, ou confirmer la paralysie d’une Assemblée éclatée.

By Ralph Siméon

Ralph SIMÉON- journaliste engagé, animateur et entrepreneur. J'ai fait mes premiers pas à Radio Haïti Inter, média emblématique et référence nationale. En France, j'ai cofondé Haïti Tribune avant de rejoindre le service créole de Radio France Internationale ( RFI). Mon parcours incarne un engament constant en faveur de l'information , du lien social et de la valorisation d' Haïti sur la scène internationale.

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