Alternance Media – 26 octobre 2025

Coup de théâtre judiciaire aux États-Unis. Letitia James, procureure générale de l’État de New York et figure connue pour avoir poursuivi Donald Trump, a comparu vendredi 24 octobre devant un tribunal fédéral en Virginie. Elle est inculpée pour fraude bancaire et fausses déclarations à une institution financière dans le cadre d’un prêt immobilier.

Une comparution hautement symbolique

À sa sortie du tribunal, Letitia James a été accueillie par des soutiens. Elle a plaidé non coupable et dénoncé une « chasse aux sorcières politique », estimant que le système judiciaire américain est désormais utilisé comme un « outil de vengeance » contre ceux qui ont osé faire appliquer la loi.

Des accusations liées à un prêt immobilier

Selon l’acte d’accusation, la procureure aurait menti sur la nature d’une résidence achetée en Virginie, déclarée comme résidence secondaire alors qu’elle aurait servi à un usage locatif. Le procès est fixé au 26 janvier 2026 et devrait durer une semaine.

Une affaire à résonance politique

Cette mise en examen n’est pas anodine. Letitia James s’est illustrée ces dernières années comme l’une des principales adversaires judiciaires de Donald Trump, obtenant notamment en février 2024 une condamnation record de près d’un demi-milliard de dollars contre l’ancien président, annulée depuis en appel.

Nombreux sont ceux qui dénoncent aujourd’hui une instrumentalisation de la justice par le pouvoir fédéral, alors que Donald Trump a récemment retrouvé la Maison Blanche.

Les enjeux

Derrière cette affaire, c’est toute la question de l’indépendance de la justice qui est posée. L’opinion publique américaine est désormais divisée entre ceux qui voient dans Letitia James une procureure exemplaire, victime de représailles politiques, et ceux qui considèrent que personne, pas même une procureure générale, n’est au-dessus de la loi.

Le procès de janvier sera donc bien plus qu’une simple affaire immobilière : il pourrait marquer un tournant dans la relation entre politique et justice aux États-Unis.

By Tanes DESULMA

Tanes DESULMA, Rédacteur en chef d’Alternance-Media, je suis diplômé en journalisme de l’ICORP et en droit public de l’École de Droit de La Sorbonne. Passionné par l’information et la justice, je m’efforce de proposer un journalisme rigoureux et engagé.

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