Après 738 jours de captivité, les 20 derniers otages israéliens ont été libérés ce lundi 13 octobre dans le cadre d’un accord historique entre Israël et le Hamas. En échange, 1 950 prisonniers palestiniens sont relâchés, dont 250 condamnés à de lourdes peines.
Cette libération simultanée coïncide avec la signature d’un traité de paix à Charm el-Cheikh, en Égypte, en présence de Donald Trump, Emmanuel Macron et de plusieurs chefs d’État du Moyen-Orient et d’Europe.

Une libération attendue depuis plus de deux ans

Les otages, parmi lesquels figuraient des civils enlevés lors de l’attaque du 7 octobre 2023, ont été remis à la Croix-Rouge internationale dans la matinée, avant d’être transférés vers la base militaire de Re’im, au sud d’Israël.
En parallèle, 28 dépouilles de victimes israéliennes ont été restituées à leurs familles, mettant un terme à deux années d’incertitude et de deuil.

Les ex-otages ont ensuite été conduits au centre médical Sheba, à Tel Hashomer, pour y recevoir des soins d’urgence.
Selon les premiers bilans médicaux, plusieurs souffrent de malnutrition sévère, de traumatismes psychologiques et d’anémie avancée.

1 950 prisonniers palestiniens en attente de libération

L’échange ne sera complet qu’une fois la libération des 1 950 prisonniers palestiniens confirmée par Israël, une opération qui devrait débuter dans les prochaines heures, selon les négociateurs égyptiens.
Parmi eux figurent 250 détenus condamnés à de lourdes peines, dont plusieurs pour des attaques à caractère terroriste.

Cette étape délicate représente un test de confiance majeur entre les deux camps, alors que l’opinion publique reste profondément divisée en Israël comme à Gaza.

Charm el-Cheikh, capitale provisoire de la paix

C’est à Charm el-Cheikh, station balnéaire du Sinaï égyptien, que se concentrent désormais tous les regards.
Sous la houlette de Donald Trump, artisan du plan de médiation, les délégations israélienne et palestinienne se réunissent pour la signature du traité de paix pour un cessez-le-feu permanent et de reconstruction de Gaza.

Plusieurs dirigeants mondiaux sont arrivés sur place, dont Emmanuel Macron, Abdel Fattah al-Sissi, Keir Starmer, Giorgia Meloni et Pedro Sánchez.

L’accord, encore prévoit notamment :

un arrêt complet des hostilités à Gaza ;

le retrait progressif de l’armée israélienne ;

la création d’une autorité transitoire soutenue par l’ONU et la Ligue arabe ;

et le désarmement partiel du Hamas, sous supervision du Qatar et de l’Égypte.

« La guerre touche à sa fin. Il est temps de construire la paix », a déclaré Donald Trump à son arrivée au sommet.
Emmanuel Macron a salué « une étape cruciale vers la stabilité régionale, à condition que chacun respecte sa part du contrat ».

Une émotion nationale en Israël

La libération des otages a provoqué une vague d’émotion en Israël.
À Tel-Aviv, des milliers de citoyens se sont rassemblés sur la Place des Otages pour célébrer la nouvelle, brandissant les portraits des disparus et chantant l’hymne national.
Les chaînes de télévision diffusent en boucle les retrouvailles entre familles et rescapés, images rares d’un pays suspendu entre soulagement et prudence.

Une paix encore fragile

Si la journée du 13 octobre marque un tournant symbolique, rien n’est encore acquis.
L’échange de prisonniers reste suspendu à la validation finale de l’accord, et le Hamas n’a pas encore signé le texte de cessez-le-feu.
Les observateurs avertissent que le moindre incident pourrait faire voler l’ensemble du processus en éclats.

Les Nations Unies rappellent que plus de 45 000 morts ont été recensés en deux ans de guerre, et que Gaza est à reconstruire à 70 %.
La Banque mondiale évalue déjà le coût de la reconstruction à 60 milliards de dollars sur dix ans.

Vers un nouveau chapitre du Moyen-Orient ?

Pour la première fois depuis deux ans, Israël et Gaza connaissent le silence des armes.
La route vers une paix durable reste semée d’embûches, mais le 13 octobre 2025 restera comme la date où la guerre s’est tue, et où le mot paix a cessé d’être une utopie.

By Ralph Siméon

Ralph SIMÉON- journaliste engagé, animateur et entrepreneur. J'ai fait mes premiers pas à Radio Haïti Inter, média emblématique et référence nationale. En France, j'ai cofondé Haïti Tribune avant de rejoindre le service créole de Radio France Internationale ( RFI). Mon parcours incarne un engament constant en faveur de l'information , du lien social et de la valorisation d' Haïti sur la scène internationale.

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