Washington/Caracas — 25 octobre 2025.
Les tensions s’intensifient dans la mer des Caraïbes. Les États-Unis ont annoncé, vendredi 24 octobre, le déploiement du porte-avions USS Gerald R. Ford, le plus grand du monde, à proximité du Venezuela. Une décision présentée comme une étape supplémentaire dans la lutte contre le narcotrafic, mais dénoncée par Caracas comme une provocation militaire.
Une démonstration de force américaine
Depuis début septembre, les forces américaines mènent des frappes aériennes contre des embarcations accusées de narcotrafic. Dix attaques revendiquées par Washington auraient causé la mort d’au moins 43 personnes, selon un bilan de l’AFP basé sur des chiffres officiels.
Déjà, huit navires et dix avions furtifs F-35 opéraient dans la zone. Avec l’arrivée du Gerald R. Ford et de sa flotte, le Pentagone affirme vouloir « démanteler des organisations criminelles transnationales » et renforcer sa capacité de surveillance maritime et aérienne.
Des frappes controversées
La dernière opération, menée dans la nuit de jeudi à vendredi, a tué six personnes qualifiées de “narcoterroristes”. Mais la légalité de ces frappes est remise en cause par plusieurs experts, Washington n’ayant fourni aucune preuve solide sur la nature exacte des cibles visées.
Caracas hausse le ton
Face à cette montée en puissance militaire, le président vénézuélien Nicolas Maduro accuse Washington de chercher à provoquer une guerre :
« Ils inventent une nouvelle guerre éternelle. Ils ont promis de ne plus jamais entrer en guerre et ils inventent une guerre que nous allons éviter », a-t-il déclaré lors d’une allocution télévisée.
Le gouvernement vénézuélien affirme disposer de 5 000 missiles antiaériens portables russes, capables de contrer les forces américaines en cas d’escalade.
Un climat régional explosif
La confrontation militaire latente entre Washington et Caracas fait planer une menace d’instabilité sur toute la région caribéenne. Entre la rhétorique de guerre de Nicolas Maduro et la démonstration de force américaine, les risques d’un affrontement direct n’ont jamais semblé aussi élevés depuis des années.