Malgré un embargo décrété en 2022, jusqu’à 500.000 armes illégales circulent en Haïti, selon les Nations unies. Ces armes – allant de simples pistolets aux fusils de guerre – alimentent la violence des gangs et des groupes d’autodéfense, notamment à Port-au-Prince. Rien qu’en 2024, plus de 5.600 personnes ont été tuées, d’après l’ONU.
L’embargo onusien interdit tout transfert d’armes et de soutien militaire, mais il est contourné par des filières de contrebande. Les cargaisons viennent principalement des États-Unis (Miami, New York), transitent par la République dominicaine ou encore par l’Amérique du Sud. Certaines armes proviennent aussi de sociétés de sécurité privées.
Pour l’ONU, cette prolifération représente une menace régionale. Mais sans lutte contre la corruption et sans contrôle renforcé des frontières, l’embargo reste largement inefficace.
Alternance Média posera une question simple : Combien de temps encore Haïti restera-t-elle un pays où les armes circulent plus librement que la nourriture ou les médicaments ?