Port-au-Prince, 14 septembre 2025 – La nuit du samedi 13 au dimanche 14 septembre a été marquée par une nouvelle attaque armée dans la commune de Kenscoff, au sud-est de la capitale. Selon un communiqué officiel de la Police nationale d’Haïti (PNH), des individus lourdement armés ont pris pour cible une équipe de militaires déployés dans la zone.
Les unités spécialisées du SWAT et de l’opération Kilo ont été dépêchées en renfort. Les assaillants ont utilisé des cocktails Molotov et divers produits inflammables, visant directement un véhicule blindé de la PNH. Le conducteur, Texon Mercy, mécanicien et chauffeur de l’institution, a perdu le contrôle de l’engin, qui a chuté dans un ravin à Obleon. Il est mort sur le coup. Deux autres policiers ont été blessés avant d’être évacués par leurs collègues.
La PNH rapporte que plusieurs assaillants ont été « mortellement blessés » lors de la riposte. Les opérations de démantèlement de gangs se poursuivent à Kenscoff mais aussi dans le centre administratif de Port-au-Prince, où la menace armée reste omniprésente.
Kenscoff, un secteur stratégique mais vulnérable
Nichée dans les hauteurs de la capitale, la commune de Kenscoff est souvent perçue comme une zone de repli ou de transit pour les groupes armés de l’aire métropolitaine. Sa proximité avec Pétion-Ville, Thomassin et Laboule – déjà marquées par de violentes attaques ces dernières années – en fait un point sensible de la stratégie sécuritaire de la PNH.
Depuis 2022, des habitants avaient tiré la sonnette d’alarme face à la recrudescence des incursions armées, notamment dans le cadre des affrontements entre gangs pour le contrôle des routes menant vers Jacmel et la côte sud.
Une PNH sous pression
Cette attaque survient alors que la PNH multiplie les opérations dans la capitale et ses environs. Le commandant en chef, André Jonas Vladimir Paraison, a réaffirmé sa détermination à « traquer les malfrats jusqu’à leurs derniers retranchements ». Il a salué la bravoure des policiers impliqués et présenté ses condoléances à la famille de Texon Mercy.
La mort de ce dernier s’ajoute à la longue liste des victimes de la violence armée, qui continue de frapper indistinctement civils et forces de l’ordre.
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