Sous le feu croisé de la presse Rose et des partisans de Jean Rebel Dorcena, Pierre Espérance, infatigable défenseur des droits humains, se retrouve une nouvelle fois dans la ligne de mire. Accusé de défendre une vision trop pure de la justice, il est désormais la cible d’une campagne de déstabilisation visant à le faire taire et à affaiblir la lutte contre les gangs en Haïti. »

Le climat politique en Haïti reste tendu, alors que Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), dénonce ouvertement la possible réintégration de Jean Rebel Dorcena au sein de la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR).

Figure controversée, Jean Rebel Dorcena est accusé par plusieurs observateurs d’entretenir des liens étroits avec des groupes armés. Son retour au CNDDR, organe censé jouer un rôle clé dans le processus de désarmement, soulève de nombreuses interrogations. Pierre Espérance alerte sur le risque de compromission de cette institution et appelle les autorités de transition à écarter toute personne soupçonnée de proximité avec les gangs.

« On ne peut pas lutter contre la violence armée en intégrant des individus dont l’impartialité est sérieusement mise en doute », a déclaré Espérance, tout en affirmant que cette nomination saperait les efforts de pacification en cours.

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Dans le sillage de cette prise de position, Espérance a été la cible d’une vague d’attaques médiatiques, orchestrées notamment par certains médias qui ne sont, en réalité, que des officines au service d’intérêts obscurs. Ces plateformes sont financées par de riches « amis » — narcotrafiquants d’armes et de munitions — liés à Michel Joseph Martelly. Parmi les journalistes impliqués dans cette campagne de diffamation, on peut citer Esaü CÉSAR, Lucner DÉSIR, Guerrier HENRY et Jean Ismaël VALESTIN. Face à cette recrudescence de pressions contre les défenseurs des droits humains, plusieurs organisations de la société civile ont exprimé leur vive inquiétude.

Alors que le pays traverse une crise politique et sécuritaire majeure, la vigilance autour de la composition des institutions clés comme le CNDDR demeure essentielle, rappellent les acteurs de la société civile.

By Tanes DESULMA

Tanes DESULMA, Rédacteur en chef d’Alternance-Media, je suis diplômé en journalisme de l’ICORP et en droit public de l’École de Droit de La Sorbonne. Passionné par l’information et la justice, je m’efforce de proposer un journalisme rigoureux et engagé.