Loin de restaurer l’autorité de l’État, les autorités haïtiennes s’enfoncent dans une politique de façade, marquant chaque recul comme une avancée. Le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, déjà délocalisé une première fois, vient d’être déplacé à Pétion-Ville, non par stratégie, mais sous la pression des gangs. Pendant ce temps, l’insécurité progresse : Mirbalais, dans le Centre, a subi une attaque violente de la coalition « Viv Ansanm », laissant des morts, des blessés et des milliers de déplacés. Pire encore, la prison civile a été saccagée, libérant des détenus qui errent désormais en liberté. Tandis que les autorités se félicitent de leur impuissance, les gangs étendent leur emprise sur le territoire. À quand une véritable réponse étatique face à cette descente aux enfers ?