Panama, 29 avril 2025 – Le Protecteur du Citoyen, Maître Jean Wilner Morin, prend part au Congrès du Réseau des Institutions Nationales pour la Promotion et la Protection des Droits Humains dans les Amériques (RINDHCA), qui se tient les 29 et 30 avril dans la capitale panaméenne. Cette rencontre de haut niveau réunit les dirigeants des institutions nationales de défense des droits humains de tout le continent autour du thème central : « Les droits des personnes à mobilité réduite ».
Au-delà du thème principal, Me Morin entend mettre en lumière deux problématiques majeures affectant la population haïtienne : la situation des personnes déplacées internes, victimes des violences armées et de l’effondrement de l’ordre public dans plusieurs zones du pays, et celle des migrants haïtiens en République Dominicaine, confrontés à des traitements qu’il qualifie d’inhumains et dégradants.
Dans ses interventions, tant en assemblée plénière qu’en rencontres bilatérales, le Protecteur du Citoyen plaidera pour une mobilisation régionale en faveur du respect des droits humains fondamentaux des migrants, en se référant à la Convention internationale des Nations Unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Il appelle les institutions nationales des droits humains présentes à interpeller leurs gouvernements respectifs sur leurs obligations internationales et à promouvoir des politiques respectueuses de la dignité humaine.
Ce plaidoyer survient dans un contexte marqué par l’augmentation des rapatriements forcés de migrants haïtiens depuis la République Dominicaine et par une crise humanitaire intérieure qui a déjà déplacé des centaines de milliers de citoyens.
Le Congrès du RINDHCA représente un espace stratégique de dialogue et de coopération pour les institutions nationales, membres de l’Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’homme (GANHRI), qui travaillent en étroite coordination avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).
En s’exprimant au nom de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), Maître Morin veut rappeler que la défense des droits humains ne peut être fragmentaire : elle doit inclure les plus vulnérables, qu’ils soient déplacés, réfugiés, migrants ou personnes handicapées. Son message vise à réaffirmer la solidarité entre les peuples des Amériques et à renforcer les mécanismes de protection face aux dérives autoritaires ou discriminatoires.