La lutte contre la criminalité organisée franchit un nouveau cap en Haïti. En vertu de la résolution 2793 (2025) du Conseil de sécurité des Nations unies, la Force de répression des gangs (FRG) a officiellement pris le relais de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS).

Composée de 5 500 membres, cette nouvelle force internationale dispose d’un mandat clair : appuyer la Police nationale d’Haïti (PNH) et les Forces armées d’Haïti (FADH) dans leurs efforts de lutte contre les gangs armés qui terrorisent la population. Contrairement à ses prédécesseurs, la FRG est autorisée à mener des opérations conjointes mais aussi indépendantes, afin de reprendre le contrôle des zones assiégées par les groupes criminels.

Sécurisation et stabilisation

La FRG a pour mission prioritaire de protéger les infrastructures stratégiques : ports, aéroports, centrales électriques, dépôts de carburant et hôpitaux. Ces sites sont jugés essentiels pour restaurer un minimum de stabilité et soutenir la reprise des activités économiques et sociales.

Le mandat s’étend également au soutien aux efforts de stabilisation du pays, en créant un environnement sécuritaire propice à la gouvernance, à l’organisation d’élections crédibles et à la reconstruction nationale.

L’appui des Nations unies

Afin de garantir l’efficacité de cette nouvelle mission, les Nations unies ont créé le Bureau d’appui des Nations Unies en Haïti (UNSOH). Celui-ci fournit une assistance logistique, médicale et administrative, en vue d’éviter les lacunes constatées lors des missions antérieures.

Soutien américain affirmé

Selon un post publié par l’ambassade des États-Unis en Haïti, Washington salue le déploiement de la FRG et réaffirme son engagement à soutenir les efforts du Conseil de sécurité et du peuple haïtien pour rétablir la sécurité. L’ambassade souligne que la lutte contre les gangs demeure une priorité, car elle constitue la condition indispensable à la stabilité politique et au redressement économique du pays.

Un espoir prudent

L’arrivée de la FRG est perçue comme un signal fort face à l’expansion des gangs. Mais de nombreux observateurs rappellent que le succès de cette mission dépendra non seulement de sa capacité militaire, mais aussi de sa collaboration étroite avec les institutions haïtiennes et de son adaptation aux réalités locales.

Pour l’heure, la FRG s’installe dans un climat de forte attente, entre espoir de libération et crainte d’un nouvel enlisement international.

By Tanes DESULMA

Tanes DESULMA, Rédacteur en chef d’Alternance-Media, je suis diplômé en journalisme de l’ICORP et en droit public de l’École de Droit de La Sorbonne. Passionné par l’information et la justice, je m’efforce de proposer un journalisme rigoureux et engagé.

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