Siège du Ministère de l’Intérieur à Paris. Le ministre Bruno Rautailleau envisagerait des expulsions ciblées de ressortissants haïtiens.

Paris, le 2 aoĂ»t 2025 â€“ Selon une source proche de la prĂ©fecture de police de Paris, le ministre français de l’IntĂ©rieur, Bruno Rautailleau, envisage d’expulser plusieurs ressortissants haĂŻtiens rĂ©sidant en France, identifiĂ©s comme auteurs de contenus qualifiĂ©s de « vidĂ©os haineuses » Ă  l’encontre de l’avocat et homme politique haĂŻtien AndrĂ© Michel.

L’affaire a éclaté dans la foulée de l’arrivée de Me André Michel à Paris le lundi 28 juillet 2025, avant son départ pour l’Italie le lendemain. Ce bref séjour a suffi à déclencher une vague de réactions virulentes sur les réseaux sociaux, notamment de la part de certains influenceurs haïtiens installés en France. Ceux-ci se sont livrés à des attaques personnelles, souvent diffamatoires, sans fondement juridique ni analyse politique sérieuse.

Un signalement venu du monde politique et judiciaire français

D’après les informations recueillies par le service politique d’Alternance Média, des parlementaires français, soutenus par des avocats, membres du barreau de Paris, auraient sollicité l’intervention du ministre de l’Intérieur. Leur requête : agir contre la prolifération de discours haineux, dans un contexte où la France se montre de plus en plus ferme face aux dérives en ligne.

Ce recours aux autoritĂ©s rappelle le prĂ©cĂ©dent Boualem Sansal, cet Ă©crivain algĂ©rien dont les opposants politiques en exil avaient Ă©tĂ© rappelĂ©s Ă  l’ordre par la justice française après avoir lancĂ© une campagne de calomnie contre lui sur les plateformes numĂ©riques.

Une méconnaissance de la réalité haïtienne ?

Ces vidĂ©os, souvent tournĂ©es sur un ton moqueur, voire insultant, tĂ©moignent d’une mĂ©connaissance manifeste de la vie politique haĂŻtienne. « Certains s’amusent Ă  rĂ©pĂ©ter comme des perroquets des âneries non fondĂ©es, sans aucune rigueur intellectuelle ni conscience des consĂ©quences juridiques de leurs propos », fait remarquer un avocat proche du dossier.

Vers des expulsions ?

La législation française permet, dans certains cas, l’expulsion d’étrangers en situation régulière ou irrégulière, notamment s’ils sont reconnus coupables d’incitation à la haine ou de trouble à l’ordre public. Une procédure d’éloignement pourrait donc être engagée contre les auteurs identifiés.

Un haut responsable du ministère de l’Intérieur, sous couvert d’anonymat, précise :

« Ce n’est pas la critique politique qui est en cause, mais la virulence, les injures, les menaces et les contenus visant à dénigrer une personne de manière obsessionnelle. »