Le masque est tombé. Jean Michel Moïse, ministre de la Défense nationale, détenteur d’un passeport américain, est désormais éclaboussé par un scandale de corruption qui ternit encore un peu plus l’image déjà désastreuse des institutions haïtiennes.
Accusé par plusieurs organisations anti- corruption et de défense des Droits Humains ( RNDDH, LHDH, DVH) d’avoir participé à un détournement de 25 millions de gourdes, le ministre ne peut plus se cacher derrière les prétextes politiques ou les règlements de comptes : les faits parlent d’eux-mêmes.
Un ministre au cœur d’un pillage
L’argent était destiné aux services d’intelligence. Mais sous la gestion de Jean Michel Moïse, ces fonds ont fini dans des cartes de débit offertes à une poignée de complices, souvent sans contrat ni fonction au ministère. Pendant ce temps, de jeunes universitaires, employés légalement depuis décembre 2024, ont été révoqués par un faux document postdaté.
C’est l’image parfaite du système Moïse : récompenser les proches, punir les travailleurs honnêtes.
Un chef qui savait… et qui participait
Jean Michel Moïse n’est pas un spectateur innocent. Il était le décideur, celui qui avait la responsabilité de garantir l’intégrité du ministère. Au lieu de cela, il a laissé prospérer un réseau de clientélisme où les postes et l’argent public étaient distribués comme des butins de guerre.
Sa défense — accuser Esther Antoine, Emmanuel Paul et d’autres — ne change rien : le premier coupable, c’est lui. Il savait, il a cautionné, et il en a profité.
Un faux patriote
Comment un homme détenteur d’un passeport américain a-t-il pu être nommé à la tête de la Défense nationale ? Ce poste régalien doit protéger la souveraineté du pays, pas servir de coffre-fort à un politicien étranger venu s’enrichir. Jean Michel Moïse incarne le reniement de l’État haïtien, prêt à confier ses clés de sécurité à un citoyen d’une autre nation.
Une justice qui n’a plus d’excuse
Si l’ULCC veut encore sauver sa crédibilité, elle doit frapper vite et fort. Jean Michel Moïse doit être poursuivi, jugé et condamné. Pas de fuite vers les États-Unis. Pas de négociation en coulisses. Pas de “règlement politique”.
Sa place est en prison, et il doit répondre personnellement de chaque gourde disparue.
Assez d’humiliations
Le peuple haïtien ne peut plus accepter qu’un Américain corrompu déshonore un ministère aussi stratégique que la Défense nationale. Jean Michel Moïse n’est pas seulement un problème de corruption : il est le symbole d’un État qui a cessé de se respecter.
Jean Michel Moïse doit partir, immédiatement. Et cette fois, aucune protection politique ne doit le sauver.