Après le président dominicain, Luis Abidaner le 28 février 2025, c’est au tour du président américain, Donald Trump d’entamer des démarches pour placer les gangs criminels haïtiens sur la liste d’ »organisations terroristes étrangères » selon « Associated Press ». Laquelle information a été déjà révélée par Miami Herald le 19 mars dernier. Sur le plan national , Claude Joseph et André Michel, avaient sollicité plusieurs Capitales dont Washington pour inscrire ces groupes sur une telle liste.

Selon une dépêche de l’ Associated Press en date du 29 avril 2025, le président américain Donald Trump a informé le Congrès américain de son intention de placer les gangs criminels haïtiens sur la liste d’organisations terroristes étrangères.

L’ administration américaine vise notamment les coalitions criminelles : «  Vivre Ensemble «  de Jimmy Chérizier Barbecue et de «  Gran Grif » de Lucson Élan dans l’Artibonite. Ainsi que les sponsors en argent, armes et munitions.

Cette initiative, si elle vient à se matérialiser, va permettre aux américains d’agir plus directement sans enfreindre le droit International . Car l’étiquette « organisation terroriste étrangère «  est inhabituelle , dans la mesure où elle renvoie à des organisations comme Al- Qaïda au Maghreb et l’État Islamique , aussi appelé Daech. C’est sur cette couverture que les américains ont pu intervenir en: Irak, Pakistan et Syrie. Avec l’utilisation de ce vocable, des militaires américains déployés rapidement et en toute liberté en tout du territoire national haïtien. En mer ou à partir de la mer , dans les aires et au sol. Dans ce cas de figure, ils accompliraient des missions qui auraient été définies par l’ administration de Trump : débarquement de forces, frappe dans la profondeur, évacuation de ressortissants et assistance à la population civile.

Les forces américaines pourraient arrêter non seulement les gangs mais aussi tous les hommes politiques et les d’affaires qui ont été sanctionnés par les américains.

Pourquoi doit-on prendre cette information très au sérieux ?

[Même s’il faut reconnaître en Donald Trump, un président instable et qui gouverne à l’instinct. Ce serait une erreur grave de négliger cette information, pour un ensemble de raisons: géopolitique, économique et de politique intérieure. ]

L’´administration Trump a déjà officiellement désigné huit organisations criminelles latino- américaines comme des « organisations terroristes étrangères », augmentant ainsi sa pression sur les cartels actifs aux États-Unis et leurs complices.

Parce que la Chine accuse les américains d’être le « cerveau et responsable de la crise haïtienne « . Lors d’une séance au Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation sécuritaire d’Haïti, le lundi 21 avril 2025, l’ ambassadeur permanent de la Chine auprès de l’ONU, M. Fu Cong, a accusé les États-Unis d’être directement responsables des agissements des groupes armés et de la crise haïtienne, sur fond de conflit commercial. Et la Chine prouve dans cette guerre commerciale qui l’oppose aux États – Unis, qu’elle était une véritable puissance économique , industrielle et militaire. Cette victoire des chinois dans ce conflit, inquiète à Washington.

Il y a un autre acteur qu’il ne faut pas négliger dans cette équation, Luis Abidaner. En effet, après le voyage du secrétaire d’État Marco Rubio à Santo Domingo le 6 février dernier, pour négocier les terres rares dominicaines, chercher des partenariats sur les thèmes migratoires et de lutte contre l’influence chinoise, Abinader a dû lui demander de prendre des dispositions pour en finir avec les gangs. Or, La République est devenue un pays très convoité pour son niveau de développement et surtout ses «  Terres Rares « , que Rubio avait obtenu la Parole de Luis Abinader pour ce produit très stratégique pour les américains, afin de résister face aux chinois qui ont pris beaucoup d’avance sur l’autre grande puissance dans beaucoup pays africains et quelques pays de l’Amérique latine et du Sud.

Même si Donald Trump est un président hors la loi, ses électeurs chrétiens ne sont pas tous insensibles à la souffrance des migrants ( femmes enceintes, nourrissons, , enfants) haïtiens en République dominicaine, aux États-Unis, et les images d’Haiti qui tournent partout dans les médias du monde entier. Avec cette situation catastrophique en Haïti, beaucoup de tribunaux auront du mal à rendre des décisions d’expulsion des migrants arrêtés par l’immigration américaine, ce qui contrarierait sérieusement le plan de Trump d’expulser les haïtiens en situation irrégulière .

D’autant que cette instabilité qui dure depuis des années en Haïti facilite le trafic de stupéfiants venant en Amérique du Sud et de la Jamaïque vers les États – Unis . Or, cette question est un combat moral et politique pour le 51éme président des États -Unis.

Parce que les gangs occupent 90% de la capitale haïtienne Port- au- Prince et ses agglomérations et quasiment aucune section communale n’est épargnée. Ils assassinent, ils violent, ils volent, ils détruisent tout ce qu’ils trouvent sur leur passage .

Parce que « Associated Press «, est une agence de presse mondiale, très crédible dont le siège social est à New-York. Créée 1846, elle a 240 bureaux dans 73 pays et 3000 journalistes.

Port- au- Prince la ville la plus dangereuse au monde avec un taux de 139, 3 habitants pour 100 000 habitants . Selon les chiffres de l’ONU en 2024les violences des gangs ont déjà fait : 5 millions 660 milles déplacés, 8 milles homicides, 2213 blessés et 1494 enlèvements contre rançon. Et pour 2025 entre le 1er janvier et 31 mars , au moins 1. 617 personnes ont été tuées et 580 autres ont été blessés dans des violences impliquant les gangs.

« Le premier trimestre a été marqué par l’intensification des activités des groupes criminels pour éteindre leur influence territoriale dans la zone métropolitaine de Port- au -Prince , les département du Centre et de l’Artibonite. Les communes de Delmas,Kenscoff , Tabarre, Mirebalais et Saut- Eau ont été particulièrement ciblées. Dans le but de déstabiliser Pétion- Ville et prendre le contrôle de Belladère pour faciliter le trafic d’armes et de munitions.

En soutien de ces arguments, l’administration Trump pourrait aisément justifier cette décision.

On pourrait même se demander si cet empressement de Fritz Alphonse de mettre Gary Didier Fils- Aimé au pied du mur dans l’affaire des hommes politiques et d’affaires sanctionnés par des États et l’ONU n’a pas un lien quelconque avec cette décision de Washington?

By Tanes DESULMA

Tanes DESULMA, Rédacteur en chef d’Alternance-Media, je suis diplômé en journalisme de l’ICORP et en droit public de l’École de Droit de La Sorbonne. Passionné par l’information et la justice, je m’efforce de proposer un journalisme rigoureux et engagé.