Haïti s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’horreur. Les tueries se succèdent, les familles pleurent, et l’État se contente de regarder. Mercredi 10 septembre 2026, à Turgeau, dans le quartier de Lakou Dahomey, la famille Lalanne a été brisée. Trois frères exécutés par une vingtaine de bandits lourdement armés : Patrick Lalane (42 ans), José Lalane (38 ans) et Widechel Lalane (28 ans). Une lignée de mécaniciens, de père en fils depuis plus d’un siècle, rayée de la carte en quelques minutes, dénonce dans sa chronique, Ralph Siméon, éditorialiste politique d’ « ALTERNANCE MÉDIA « ..,
Leur grand frère, Stanley Lalane, a survécu de justesse, fuyant avec cinq autres proches. Mais l’héritage familial a été écrasé dans le sang et la terreur.
Dans la commune de l’Archaie, Laboderie une localité de la première section communale a connu le même sort. Plus d’une vingtaine de morts, plusieurs dizaines de blessés, dénonce le président du Casec de la zone, Baptise Joseph louis. Un massacre de masse, encore un, qui rappelle que les gangs dictent leur loi à une population livrée à elle-même.
Et pendant ce temps, que fait le Conseil présidentiel de transition (CPT) ?
Il s’occupe d’agendas officiels.
Le conseiller Smith Augustin était au Rectorat de l’Université d’État d’Haïti.
Le conseiller Louis Gérald Gilles a visité l’Office national d’identification (ONI), « afin de s’informer sur l’avancement des opérations liées à l’identification de la population ».
Le conseiller Edgard Leblanc Fils se trouvait à Addis-Abeba pour le 2ᵉ Sommet CARICOM – Union africaine.
Des visites, des bilans, des conférences. Mais aucune réponse face aux balles. Pendant que les conseillers posent pour la presse, des familles creusent des tombes. Pendant que le CPT discute d’identification, les Haïtiens s’identifient à la morgue.
À quoi sert une transition qui ne protège pas la vie ?
Chaque visite protocolaire devient une insulte aux victimes. Chaque silence face aux massacres équivaut à une complicité. Haïti n’a pas besoin de voyages ni de promesses creuses. Haïti a besoin d’autorité, de sécurité, d’un sursaut d’État.
Le peuple saigne. Le CPT parade.
Ou il agit, ou il se disqualifie.
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