À Port-au- Prince, les gangs font renier la terreur, volent, violent, tuent; détruisant de nombreux édifices publics et des propriétés privées sous les yeux impuissants des autorités, qui préfèrent se délocaliser pour échapper à la fureur de Viv Ansanm . Tandis que la population civile est livrée à elle même. Mais qu’arrive t-Il à un État qui ne peut pas établir son autorité ? Est-il en faillite ? Ou du moins est-il en complicité ? S’interroge , dans son éditorial, Jeamson LIZINCE journaliste politique « ALTERNANCE MÉDIA »

Venant de nulle part, actuellement, les gangs s’imposent, défient l’autorité de l’État et s’établissent comme une force rivale et qui tend vers une telle émergence qu’on dirait que l’Etat n’aura que de plus grande difficulté pour faire l’obstacle. Car, si l’on peut dire ainsi, le contrôle de Port-Au-Prince, Capitale d’Haïti, échape totalement à l’État Haïtien. Toutefois, il faut se rappeler que Port-au-Prince est non seulement la Capitale Politique d’Haïti mais aussi elle est cette Capitale Économique qui alimentent tous le reste du Pays. Sous le controle de l’État, la capitale ne contient quasiment plus ni d’édifices qui sont liés à l’exercice des pouvoirs politiques ni d’édifices administratifs. Pour être échappé aux réprésailles des bandits, l’État se voit dans une perspectives de relocalisation.

Toutefois, l’accessibilité de la capitale requiert une perspective sceptique et réaliste quand aux traumatismes, aux nostalgies causés par les nombreuses pertes en Vie Humaine ainsi que les pertes et dépossession de biens.  Port-au-Prince est chaotique, Anarchique et effrayant.

En effet, la destruction -on se demande sans cesse pourquoi?- devient le plus tangible; elle crève les yeux. À part des considérations au domaine du privé, on voit la facilité avec laquelle les bandits mettent en ruine les infrastructures même de l’État (Symbole d’autorité). Il suffit que le bandit annonce ses intentions pour qu’elle soient matérialisées. À Kenscoff, à Mirbalais, etc. pour des exemples plus récents; l’insécurité bat son plein. Et, l’État, lui, il voyage en Élicoptère. Car, il est privé d’accès aux routes. L’État fuit. Or, selon Michèle Alliot-Marie, « la sécurité est la première obligation d’un État », « Journée de l’UMP -7mars 2007 ». Cette citation est-elle vraiment méconnaissable à l’État Haïtien? Sans parler des habitants des zones qui, fuyant l’atrocité, s’amassent dans des endroits et dans les conditions les plus exécrables que possibles, les prisons sont dévastées, les commissariats saccagés; on assiste à l’emprise violente des périmètres de L’État.

Mais, qu’arrive-t-il à un État qui ne peut pas établir son autorité? Est-il en faillite? Ou, du moins, est-il en complicité? Cette deuxième question nous permet de questionner l’État sur les drones Kamikazes sur quoi la population a eu tant d’espoir. Cela nous permet aussi de questionner l’exécutif Haïtien sur la facilité avec laquelle il est chassé des milieux qui maintenant appelés « Territoires Perdus ». Car, c’est l’État qui est chassé.

Comme Henry Jeanson l’as si bien dit: « le mensonge, est, comme le tabac et les allumettes, le monopole d’État » « Soixante-dix ans d’adolescence ». On peut bien comprendre, d’Edgar Leblanc-Fils à Fritz Alphonse Jean en passant par Leslie Voltaire, les raisons pour lesquelles on a eu tant de promesses qui ne sont pas tenues. Des promesses porteuses d’espoir qui sont liées à la sécurité, à l’accompagnement social et économique de toutes ces familles chassées de leurs maisons. Des promesses liées à l’accompagnement de ces orphelins forcés.
Mais, que peut-t-il arriver à un État qui est à la fois juge et partie face à une  population qui se voit dépouiller tout???

By Jeamson LIZINCE

Jeameson LIZINCE est expert en gestion de projet, diplômé en gestion des ressources humaines, étudiant en science politique à IERAH ( Université d' État d 'HaÏti ) et journaliste politique d' ALTERNANCE MÉDIA