Le consulat des États-Unis à Port-au-Prince a tiré la sonnette d’alarme : « le protocole d’établissement des relations diplomatiques entre Haïti et les États-Unis » est piétiné par une avalanche de nominations improvisées. Résultat : tous les passeports des agents diplomatiques récemment désignés par le Conseil présidentiel de transition (CPT) ont été retournés sans visas au ministère des Affaires étrangères.

Désormais, le consulat exige que chaque nomination soit accompagnée d’un « terme de référence clair », ainsi que du « nom du diplomate remplacé ». Une exigence qui souligne à quel point la diplomatie haïtienne semble fonctionner à l’aveuglette, sans procédure ni rigueur.

Ce désaveu cinglant tombe comme un coup de massue sur un CPT déjà englué dans les critiques. En douze mois, pas moins de 400 personnes ont été parachutées dans des postes diplomatiques, souvent sans expérience ni justification, contre seulement 27 durant le mandat d’Ariel Henry.

André Michel, figure proche de l’ancien Premier ministre, ne s’est pas privé de rappeler ce contraste dans un tweet rageur publié sur X le 24 mai dernier, dénonçant ce qu’il qualifie de « diplomatie de complaisance ».

Entre clientélisme, amateurisme et rejet international, le CPT voit aujourd’hui sa politique étrangère s’effondrer sous les yeux de la principale puissance mondiale.

By Tanes DESULMA

Tanes DESULMA, Rédacteur en chef d’Alternance-Media, je suis diplômé en journalisme de l’ICORP et en droit public de l’École de Droit de La Sorbonne. Passionné par l’information et la justice, je m’efforce de proposer un journalisme rigoureux et engagé.

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