Paris, le 1er août 2025 – Le parquet de Nanterre a officiellement requis, fin juillet, le renvoi d’Achraf Hakimi devant la cour criminelle des Hauts-de-Seine pour des faits présumés de viol survenus dans la nuit du 25 février 2023 à son domicile de Boulogne-Billancourt. Si le juge d’instruction suit cette réquisition, l’international marocain, déjà mis en examen en mars 2023, pourrait comparaître en audience publique et encourir jusqu’à quinze ans de réclusion criminelle.


Les faits reprochés

Le 3 mars 2023, une jeune femme de 24 ans avait porté plainte pour viol contre le latéral droit du Paris Saint-Germain. Elle affirmait avoir rencontré le joueur via Instagram, puis s’être rendue à son domicile, livré par un VTC ordonné par Hakimi. Selon sa version, les violences sexuelles se seraient déroulées sans son consentement, ce que réfute le footballeur, évoquant une relation consentie et dénonçant « une tentative de chantage ».

Une procédure relancée

Après avoir été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire (interdiction d’entrer en contact avec la plaignante), Hakimi était jusqu’alors sous le coup d’une instruction classique. Les réquisitions du parquet de Nanterre constituent une étape décisive : elles visent à qualifier officiellement les faits en crime et à demander au juge d’instruction de rendre une ordonnance de mise en accusation. Le magistrat dispose d’un délai légal – généralement de quelques semaines – pour statuer entre renvoi devant la cour criminelle ou non-lieu.

Positions des parties

  • La défense d’Achraf Hakimi
    Me Fanny Colin, avocate du joueur, dénonce des réquisitions « incompréhensibles et insensées » et assure que son client « n’a rien à se reprocher ». Elle annonce un éventuel recours dès publication de l’ordonnance du juge d’instruction.
  • La partie civile
    Me Rachel-Flore Pardo, conseil de la plaignante, s’est dite « immensément soulagée » : « Les éléments du dossier confortent la version de ma cliente ».
  • Le PSG
    Le club, qui a jusqu’ici maintenu son soutien à Hakimi, se montre « confiant dans le déroulé de la justice » et n’a pas souhaité commenter ces nouvelles réquisitions.

Quelles échéances ?

Si le juge d’instruction suit le parquet, l’ordonnance de mise en accusation sera rendue d’ici septembre 2025. La cour criminelle des Hauts-de-Seine devra alors fixer une date de procès, souvent programmée entre six et douze mois après cette ordonnance, en raison de l’encombrement du calendrier judiciaire. D’ici là, l’instruction pourrait être complétée par de nouvelles expertises (médicales, psychologiques) et confrontations entre les parties.

By Tanes DESULMA

Tanes DESULMA, Rédacteur en chef d’Alternance-Media, je suis diplômé en journalisme de l’ICORP et en droit public de l’École de Droit de La Sorbonne. Passionné par l’information et la justice, je m’efforce de proposer un journalisme rigoureux et engagé.