Une attaque armée d’une violence inouïe, perpétrée par le gang « Korat San Ras », ce samedi 18 Décembre 2025 a endeuillé la paisible commune de Gros-Morne, dans le Haut-Artibonite. Ce drame, survenu ce mardi, a causé la mort de plus de cinq personnes et une dizaine de blessés, jetant l’émoi et la panique parmi les habitants.
Les localités de Grépin et Kampêche ont été les principales cibles de cette offensive criminelle. Les victimes, majoritairement des civils, ont été surprises dans leurs activités quotidiennes, ce qui souligne l’insécurité grandissante dans cette zone autrefois stable.
Cette attaque ne frappe pas seulement les habitants de Gros-Morne, mais elle menace également un poumon économique crucial du pays. En effet, Gros-Morne est une commune qui contribue de manière significative aux recettes de l’État. Elle est notamment reconnue pour sa production de mangues francisques, une variété non seulement délicieuse mais aussi exportable, participant ainsi à l’économie nationale. Abandonner Gros-Morne aux mains des groupes armés serait un coup fatal non seulement pour cette communauté, mais aussi pour l’ensemble du département de l’Artibonite, considéré comme le berceau de l’agriculture en Haïti.
Alors que le Bas-Artibonite, déjà paralysé par la violence des gangs, traverse des difficultés sans précédent, peut-on se permettre de laisser Gros-Morne sombrer dans le chaos ? Ne serait-ce pas un désastre pour la sécurité alimentaire et la survie de milliers de familles dépendant de l’agriculture ?
Face à cette situation, les habitants de Gros-Morne lancent un appel urgent aux autorités locales et nationales. Ils réclament des actions concrètes pour sécuriser non seulement leur commune mais aussi ses sections communales, afin que la paix et la stabilité soient rétablies.
Face à cette attaque mortelle il est temps de demander:
Qu’attendent les dirigeants pour agir ?
Les autorités peuvent-elles encore se permettre de rester silencieuses face à ces attaques répétées qui compromettent non seulement la sécurité des citoyens, mais également l’avenir économique du pays ? Quelle est la vision de l’État pour protéger les zones agricoles comme Gros-Morne, essentielles pour le développement et la survie d’Haïti ?
Les habitants, quant à eux, continuent de vivre dans la peur et l’incertitude, redoutant de nouvelles attaques. Leur cri de détresse ne doit pas rester sans réponse. Agir maintenant, c’est non seulement protéger des vies humaines, mais aussi préserver une région vitale pour l’avenir du pays.
Redaction : Willy DÉSULMA pour Alternance MédiaTV.